Combien D’impôts Paie-t-on en Espagne ? Entreprises et Particuliers

Combien d'impôts paie-t-on en Espagne

Saviez-vous qu’en Espagne, il existe plus d’une dizaine d’impôts qui concernent aussi bien les particuliers que les entreprises ? Comprendre le système fiscal espagnol est essentiel pour une gestion financière efficace et pour remplir correctement ses obligations fiscales.

Dans cet article, nous allons explorer les différents types d’impôts qui s’appliquent en Espagne, aussi bien pour les travailleurs indépendants et les personnes physiques que pour les entreprises. Nous répondrons également aux questions fréquentes afin de vous aider à mieux naviguer dans ce paysage fiscal complexe. C’est parti !

Types d’impôts en Espagne

Le système fiscal espagnol repose sur une grande variété d’impôts, répartis selon différents critères. Comprendre cette classification est essentiel pour identifier les obligations fiscales de chaque contribuable, qu’il s’agisse d’un particulier, d’un indépendant ou d’une entreprise.

Classification générale des impôts en Espagne

Les impôts en Espagne peuvent être classés en plusieurs catégories :

  • Impôts directs : Ils frappent les revenus ou le patrimoine des personnes physiques et morales. Exemples : l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPF) et l’impôt sur les sociétés (IS).
  • Impôts indirects : Ils affectent la consommation de biens et de services. Le principal est la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
  • Impôts nationaux : Perçus par l’État central, comme l’IRPF et la TVA.
  • Impôts régionaux : Gérés par les communautés autonomes, tels que l’impôt sur les successions et les donations.
  • Impôts locaux : Administrés par les mairies, comme l’impôt foncier (IBI).

Impôts en Espagne pour les travailleurs indépendants et les personnes physiques

Les travailleurs indépendants et les particuliers en Espagne sont soumis à plusieurs impôts en fonction de leurs revenus, de leur patrimoine ou de leur activité économique. Il est crucial de bien les connaître pour respecter ses obligations fiscales et éviter toute sanction.

Voici les principaux impôts qui concernent ce groupe de contribuables :

1. Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPF)

L’IRPF est un impôt direct et progressif qui frappe les revenus des personnes physiques. Il s’applique aux salaires, aux revenus du capital, aux activités économiques, aux pensions et à d’autres sources de revenus.

Les tranches de l’IRPF pour l’année 2025 sont les suivantes :

  • Jusqu’à 12 450 € : 19 %
  • De 12 451 € à 20 200 € : 24 %
  • De 20 201 € à 35 200 € : 30 %
  • De 35 201 € à 60 000 € : 37 %
  • De 60 001 € à 300 000 € : 45 %
  • Plus de 300 000 € : 47 %

L’IRPF est généralement payé via des retenues sur le salaire pour les salariés ou sous forme de paiements fractionnés trimestriels pour les travailleurs indépendants.

2. Impôt sur les gains en capital

Cet impôt s’applique aux gains réalisés lors de la vente d’actifs, tels que des biens immobiliers, des actions ou des fonds d’investissement. Les taux applicables en 2025 sont les suivants :

  • Jusqu’à 6 000 € : 19 %
  • De 6 001 € à 50 000 € : 21 %
  • De 50 001 € à 200 000 € : 23 %
  • De 200 001 € à 300 000 € : 27 %
  • Plus de 300 000 € : 28 %

Il est crucial de conserver un registre précis des transactions afin de calculer correctement les gains et pertes patrimoniaux.

3. Impôt sur le patrimoine (IP)

L’impôt sur le patrimoine est prélevé sur la valeur nette du patrimoine des personnes physiques, c’est-à-dire la différence entre l’actif et le passif. Bien qu’il s’agisse d’un impôt national, ses modalités (taux et exonérations) sont déterminées par chaque communauté autonome.

Par exemple, à Madrid, il existe un abattement de 100 %, rendant cet impôt nul.

Dans d’autres régions, les taux varient entre 0,2 % et 3,5 %.

4. Impôt sur les successions et les donations (ISD)

L’ISD s’applique aux transmissions de biens et de droits par succession ou donation. Comme pour l’IP, son application dépend de chaque communauté autonome, avec des différences notables en termes de taux et d’abattements.

Certaines régions appliquent des taux très bas ou des exonérations généreuses.

D’autres appliquent des taux progressifs plus élevés.

5. Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

La TVA est une taxe indirecte qui frappe la consommation de biens et de services. En 2025, les taux de TVA applicables en Espagne sont les suivants :

  • Taux général : 21 %
  • Taux réduit : 10 % (aliments, transport, services d’hébergement).
  • Taux super réduit : 4 % (produits de première nécessité comme le pain, le lait, les médicaments).

Les travailleurs indépendants doivent déclarer et payer la TVA trimestriellement au moyen du formulaire 303.

6. Impôt sur le revenu des non-résidents (IRNR)

L’IRNR s’applique aux revenus perçus en Espagne par les personnes physiques ou morales non résidentes. Les taux varient selon le type de revenu et le pays de résidence, notamment si une convention fiscale existe pour éviter la double imposition.

  • Revenus de travail : 24 % (ou 19 % pour les résidents de l’UE).
  • Revenus locatifs : 24 % (ou 19 % pour les résidents de l’UE).
  • Gains en capital : 19 %.

Il est essentiel de déterminer correctement votre résidence fiscale pour éviter toute ambiguïté sur vos obligations fiscales.

Impôts en Espagne pour les sociétés

Les sociétés en Espagne sont soumises à une série d’impôts qui touchent leurs bénéfices, leurs opérations et leurs transactions. Il est essentiel pour toute entreprise de bien comprendre ces obligations fiscales afin de planifier correctement sa fiscalité et de respecter la réglementation en vigueur.

Voici les principaux impôts qui concernent les sociétés en Espagne :

1. Impôt sur les sociétés (IS)

L’impôt sur les sociétés (IS) est un impôt direct qui frappe les bénéfices réalisés par les entreprises et autres entités juridiques. En 2025, les taux d’imposition appliqués aux sociétés en Espagne sont les suivants :

Taux général : 25 %

Entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 million d’euros :

  • Premiers 50 000 € de base imposable : 21 %
  • Reste de la base imposable : 22 %
  • Entreprises nouvellement créées : 15 % pendant les deux premières années avec une base imposable positive.
  • Entités à but non lucratif : 10 %
  • Sociétés d’investissement et fonds d’actifs bancaires : 1 %

Les entreprises doivent calculer l’impôt sur les sociétés en appliquant le taux correspondant à leur base imposable, après déduction des dépenses professionnelles et autres charges déductibles. Il est également possible de bénéficier de certaines incitations fiscales, telles que :

La réserve de capitalisation : qui permet de réduire la base imposable si les bénéfices sont réinvestis dans l’entreprise.

La déduction pour investissements en recherche et développement (R&D) : visant à encourager l’innovation.

2. Impôt sur les transmissions patrimoniales (ITP)

L’impôt sur les transmissions patrimoniales (ITP) est un impôt indirect qui frappe les transmissions à titre onéreux de biens et de droits qui ne sont pas soumis à la TVA. Il s’applique principalement dans les cas suivants :

  • Achat de biens immobiliers entre particuliers
  • Transfert de biens meubles non soumis à TVA
  • Cession de droits ou d’actions non cotés en bourse
  • Les taux de l’ITP varient en fonction des communautés autonomes, mais ils se situent généralement entre 6 % et 10 %.

En outre, l’ITP comprend d’autres modalités, telles que :

  • Les actes juridiques documentés (AJD) : qui s’appliquent aux documents notariés, aux lettres de change et à certains prêts.
  • Les opérations sociétaires : comme les augmentations de capital ou les dissolutions de sociétés.
  • Les sociétés doivent être particulièrement vigilantes lorsqu’elles effectuent des acquisitions ou des transactions susceptibles d’être soumises à l’ITP, afin de respecter leurs obligations fiscales.

Connaissez et optimisez votre gestion fiscale en Espagne

Comprendre combien d’impôts sont payés en Espagne et comment ils fonctionnent est essentiel pour optimiser votre gestion financière, que vous soyez un particulier, un travailleur indépendant ou une entreprise.

Pour les particuliers, cela signifie anticiper les impôts sur le revenu, le patrimoine ou les successions, tout en profitant des déductions et crédits d’impôt disponibles. Pour les entreprises, il s’agit de maximiser les bénéfices tout en respectant les obligations fiscales et en bénéficiant des incitations fiscales applicables.

Conseil pratique : N’hésitez pas à faire appel à un conseiller fiscal pour vous assurer que votre situation fiscale est optimisée, que vous ne manquez aucune déduction et que vous respectez toutes les échéances de déclaration.

Questions fréquentes sur les impôts en Espagne

Voici les réponses aux questions les plus courantes concernant les impôts en Espagne, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises.

Existe-t-il des déductions fiscales pour les entreprises et les particuliers en Espagne ?

Oui, tant les entreprises que les particuliers peuvent bénéficier de diverses déductions fiscales. Parmi les plus importantes, on trouve :

Déduction pour investissement dans des entreprises nouvellement créées : jusqu’à 30 % de la valeur d’acquisition des actions ou des participations, avec un plafond de déduction de 100 000 € par an.

Déduction pour travaux d’amélioration énergétique dans les logements : entre 20 % et 60 % du coût des travaux, selon l’amélioration obtenue en matière d’efficacité énergétique.

Déduction pour maternité ou paternité : jusqu’à 1 200 € par an et par enfant de moins de trois ans.

Déductions régionales : chaque communauté autonome peut fixer ses propres déductions dans le cadre de l’IRPF. Il est donc essentiel de consulter la réglementation spécifique de votre région.

Où puis-je obtenir plus d’informations sur les impôts en Espagne ?

Vous pouvez obtenir des informations officielles sur les impôts en Espagne auprès de l’Agence fiscale espagnole (Agencia Tributaria), via leur site web officiel : www.agenciatributaria.es.

Vous y trouverez des guides actualisés, des modèles de déclaration, et même un service de consultation en ligne pour répondre à vos questions spécifiques.

Pour une situation complexe ou pour optimiser votre fiscalité, il est toujours recommandé de consulter un conseiller fiscal qui saura vous orienter en fonction de votre situation personnelle ou professionnelle.

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Daniel Moore
Daniel Moore est analyste financier avec plus de 15 ans d'expérience en fiscalité internationale, planification fiscale et développement d'outils numériques pour les finances. Il a travaillé avec des entreprises mondiales et des PME pour optimiser leurs obligations fiscales. Sur GoFinance365, il partage un contenu pratique et clair pour vous aider à comprendre la fiscalité moderne et tirer le meilleur parti des outils numériques.

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